L'Oiseau et le Chasseur
- Par claireelia
- Le 29/04/2014
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« L’oiseau et le chasseur
Dans l’Obscurité
L’Oiseau tente de s’envoler,
Déployer ses ailes,
Prendre de l’altitude,
Trouver la juste attitude.
Un instant le voici qui décolle
Sombre Chasseur l’assomme.
Il essaie de nouveau,
Se fait rabattre les ailes,
Tombe à l’eau
Risque de se noyer.
Courageux, reprends son envol.
Dans sa mésaventure a perdu sa boussole.
Boussole indiquait le But,
Qu’est-ce qu’un chemin sans but ?
Plus de chemin
L’oiseau est dans le pétrin.
Où aller ?
Voici sa seule vérité.
Le voici plonger dans l’éternité.
L’éternité fait peur.
L’Oiseau veut retrouver l’Azur
L’Oiseau veut retrouver cœur pur.
Cherche la Sérénité
Dans son éternité.
Veut remplacer la peur
Par un simple bonheur.
Chasseur Malhabile !
La jalousie te rend vil !
Ne pouvais-tu te réjouir ?
Ne pouvais-tu donc rire
Des chants de Joie
Par l’Oiseau partager avec Toi ?
L’oiseau s’est posé.
Le voici bien embêté.
Pour voler sans souci,
Doit-il cesser ses gazouillis ?
L’Oiseau réfléchis
Miroir de lui-même
Miroir de lui m’aime
Il est enfant du paradis
Don d’Aimer lui a été donné
Il ne peut ne pas le partager.
Au chasseur lui ouvrira son cœur,
Au chasseur lui offrira des fleurs.
L’Oiseau n’est pas fâché
Simplement attristé.
Qu’est-ce cette tristesse,
Est-elle une faiblesse ?
Elle est miroir de lui-même,
Elle est Amour en lui m’aime.
Que servirait la colère,
Si ce n’est à jamais le taire ?
De son ciel écoutera
Maître Chasseur aux apparats
De sa branche recevra
Confidences dernières échappées
Maître chasseur le croit si assuré
Si pleins d’espoir et de vigueur,
Déployant toute sa splendeur,
Comme si l’Oiseau voulait le narguer
De son assurance, De sa belle liberté.
L’Oiseau ne veut rien
De son chant partage
Souhaitant porter mélodie
Là où la souffrance porte son ombrage,
Là où se perdent ses frères du paradis.
L’Oiseau parfois souffre
Connaît l’odeur du souffre,
De son ciel entends rumeurs mauvaises,
Qu’aucune pluie tombante n’apaise.
Connaît la nuit et son obscurité,
Devenant alors proie des guerriers.
Connaît l’eau des regrets,
Noyant les esprits loin de la paix.
L’Oiseau n’a que ses ailes,
L’Oiseau n’a que son chant,
L’Oiseau n’a que son amour
Pour produire un vent doux
Qui il le souhaite effleurera les cœurs
Que plus rien ne célèbre l’absence
Que tout célèbre la présence.
L’Oiseau reprend son envol,
Se découvre nouvelle boussole,
Jamais n’oublie de rentrer au nid,
Jamais n’oublie de prendre soin de son ami,
Le chasseur pose le fusil,
Jamais n’oublie de prendre soin du nid,
Jamais n’oublie de ne plus tirer sur son ami.
"La jalousie, dit l’Oiseau,
Ça n’est pas beau.
Ce n’est que le résultat de ta peur.
Mais tu n’as peur que de ton cœur. »
Au-delà d’apparences,
Au-delà de rances apparats,
La peur ne définit pas le chasseur.
Le chasseur n’est pas un chasseur.
L’oiseau n’est pas sa peur.
L’oiseau n’est pas un oiseau.
L’un et l’autre deux consciences
Nées pour s’apprendre,
Ça prendre, se prendre,
Nées pour se reconnaître
Pour naître, être.
Nées pour s’aimer.
S’éloigner d’un enfer crée par leurs esprits,
Une guerre sans merci,
Trouver un paradis, généré par eux unis,
Ensemble créeront une nouvelle boussole,
Au-delà du Nord sans doute plus folle !
L’Oiseau n’est pas plus fort.
Le chasseur a bien tort.
L’Oiseau a besoin du chasseur,
Le Chasseur a besoin de l’Oiseau,
Car sans le Chasseur et sans l’Oiseau,
Quel oiseau aurait donc pu raconter cela ?
Quel chasseur aurait donc pu lire cela ?
Claire Bressy - écrit le 29 AVril 2014 - extrait de "Claire toute nue"».
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